POUSSIERE D'INNOCENTS
Ils furent des milliers,
Teint blafard, crâne rasé,
A se suivre deux par deux,
Toile rayée, visage creux.
Femmes, enfants, peu importe,
C’est sur eux que claquèrent les portes.
Sans un cri, sans un bruit,
Se tassèrent dans la nuit,
Pauvres gens innocents
Victimes du fou conquérant.
Il décida de tous les anéantir
Comme race à détruire.
Ils étaient des milliers,
Teint blafard, crâne rasé,
A quitter cette terre,
Innocents dans l’enfer.
Résignés, sans rien faire,
Ils partirent en poussière.
Auschwitz, Struthof, Natzwiller
Et bien d’autres camps
Gardent encore dans leurs pierres
L’odeur insoutenable
De leurs corps mutilés
De leurs os consumés.
A tous ces innocents,
Décimés par Hitler,
Gardons une pensée,
Pour tous ces opprimés
Qui ont connu l’enfer
Enchainés dans la guerre.
Marie-Hélène