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EMPRISE (hommage aux femmes battues)

par Marie-Hélène

publié dans Informations , Poèmes

Ils se sont aimés, là-bas sur la plage,

Au soleil couchant, Amour naissant.

Elle fut séduite par son regard d’ange,

Son air innocent, petite Solange.

 

Elle était à l’aube de seize printemps,

Frêle  et charmante, encore une enfant.

 

Elle découvrit sous le chant des vagues,

Les premiers frissons d’un corps en voyage.

La belle ingénue alors devint femme,

Hélas sous le joug de l’autre, infâme.

 

Elle était à l’aube de seize printemps,

Frêle  et charmante, encore une enfant.

 

Pourtant  un beau jour, fou de jalousie,

L’homme désarmé frappa dans un cri,

La pauvre petite meurtrie dans sa chair,

S’effondra en larmes, tomba en arrière.

 

Elle était à l’aube de seize printemps,

Frêle  et charmante, encore une enfant.

 

Elle pardonna à son bel amour,

Qu’elle s’était juré d’aimer pour toujours.

Mais jour après jour l’homme toujours plus fort

Cognait, cognait, encore et encore.

 

 

Elle était à l’aube de seize printemps,

Frêle  et charmante, encore une enfant.

 

Quand la malheureuse brisée sous les coups,

Perdue la beauté qui le rendit fou 

Alors il se mit à la détester

La pauvre gamine se mit à pleurer.

 

Elle était à l’aube de seize printemps,

Frêle  et charmante, encore une enfant.

 

Des larmes de sel coulèrent sur ses joues,

Dans cette galère, elle était à bout.

C’est alors qu’enfin, brûlante de fièvre,

La femme battue se mit en colère.

 

Elle prit la fuite seule dans la nuit,

Visage tuméfié, petit corps meurtri.

Les rêves de la belle s’étaient envolés,

Elle ne tomberait plus jamais à ses pieds.

 

Elle était à l’aube de vingt-six Printemps,

Frêle, démolie, désormais Maman.

 

tdr@Marie-Hélène Coppa

extrait de "Quand ma plume s'abandonne"

EMPRISE (hommage aux femmes battues)
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