UN MOT DE VOUS
Si l’on pouvait changer les choses et d’un coup revenir en arrière,
Ma vie serait bien différente si j’avais écouté mon père.
Je n’étais qu’une adolescente et j’écoutais parler mon cœur,
J’aimais chanter, jouer et rire, pour moi, c’était ça le bonheur.
Les contraintes obstruaient mes sens mais je rêvais de liberté,
Rien d’autre n’avait d’importance, je n’avais pas les poings liés.
Avec le temps et avec l’âge, je me suis sentie abandonnée
Tant de rigueur et de ravages ont eu raison de mes ardeurs.
Qu’en est-il de ce temps d’avant où tout me paraissait si simple ?
Si l’on pouvait changer les choses et d’un coup revenir en arrière,
Ma vie serait bien différente si j’avais écouté mon père.
On me dit que j’ai du talent, pour le chant et pour les poèmes,
Dans ma chambre et dans le jardin des phrases résonnent dans ma tête.
Je me souviens du temps jadis où j’écrivais près du ruisseau,
Sur un cahier, une page grise s’éclaboussaient des flots de mots.
Qu’en est-il de tous ces poèmes que j’ai rangés comme des photos,
Et que je suis seule à connaître qui sont reflet de mon égo ?
Je suis femme au cœur sensible et qui parle souvent d’amour
Peut-être ai-je peine à dire ou exprimer tant de ces maux.
Si l’on pouvait changer les choses et d’un coup revenir en arrière,
Ma vie serait bien différente si j’avais écouté mon père.
Je devrais être réconciliée, me sentir même rassurée,
Pourtant tout au fond de mon cœur le doute s’installe et demeure.
Qu’en est-il de ce temps d’avant où je riais d’un rien, de tout,
Pourquoi aujourd’hui peines et regrets m’étranglent si souvent le cou.
J’ai pourtant tant de choses à dire, tant de choses,
Tellement de mots, j’aime toujours les écrire
Moi qui ai tant de choses à dire.
Ce sont des mots pour vous séduire, des lettres ou des poésies
Que j’envoie ou que je vous offre, que je considère comme un cri,
Un cri d’espoir, un cri d’amour de tous ces maux qui me chavirent.
Si l’on pouvait changer les choses et d’un coup revenir en arrière,
Ma vie serait bien différente si j’avais écouté mon père.
Des mots qu’il ne peut plus entendre, il est trop haut dans les méandres
Mais j’aimerais lui dire parfois que j’ai quand même suivi ses pas.
Est-ce un besoin de reconnaissance ou manquerais-je d’assurance ?
Peut-être qu’un seul mot de vous saurait me redonner confiance.
TDRMarie-Hélène COPPA
25.01.2013