ELLE N'A QUE LA RUE
Laura n’a pas de chance,
Perdue dans ses errances.
Abandonnée trop tôt,
Egaré son écho.
Ballotée, de foyer en foyer,
Pauvre petite Laura,
Elle est désemparée.
Elle n’a aucun soutien,
Exit chaleur des siens.
La voici dans un coin,
Toute recroquevillée,
Vêtements sales,
Petites mains glacées.
Elle gratte six sous
Pour nourrir son chien,
Car elle n’a plus que lui,
C’est son unique lien.
Les nuits sont froides,
Le sol est dur,
Pauvre petite Laura,
Perdue dans la nature.
Il aimerait t’accueillir,
Tu refuses sa main.
Tu es devenue méfiante,
Durant cette galère,
Tu es devenue fière.
Qu’adviendra t-il de toi,
Pauvre petite Laura,
Quand l’hiver reviendra,
Et te mordra le corps.
Accepte, je t’en prie,
Fais au moins cet effort,
De dormir une nuit,
Dans ce chaud corridor.
MARIE-HELENE