LA VIEILLE DAME (Extrait du recueil 2 "Les frissons de mon coeur" editions edilivre
Assise devant lui, le regard dans l’ombre,
La vieille dame le fixe mais sans vraiment le voir,
Dans le grand fauteuil rouge elle demeure prostrée,
Sa bouche est entrouverte, elle paraît figée.
Par le son de sa voix il tente de capter
Une étincelle de vie, une petite attention.
Mais elle reste muette, et ses mains sont glacées
Pauvre petite vieille il est désespéré.
Alors il se souvient des souvenirs d’antan
Des rires et des larmes, des délicieux moments
Ensemble ils vécurent
Des instants merveilleux,
Elle qui était si gaie, il y a quelques années.
Pauvre petite vieille, la voilà dorlotée comme
Un pauvre pantin la voici baladée.
De sa couche au jardin il ne sait que penser
Sais-tu seulement la vieille comme tu peux lui manquer ?
Car aujourd’hui plus rien pas même une parole
Le silence, l’absence, ni même une émotion.
Son corps est resté sain mais son cerveau atteint,
Il n’ose imaginer de quoi sera fait demain.
Elle ne sait déjà plus qui se trouve devant elle
Non il est impossible qu’elle ait tout oublié !
Cela le rend amer, maudit soit l’Alzheimer
Qui a volé son cœur, son esprit, ses repères,
Cette sale maladie a fait d’elle un légume,
Une personne étrangère et dont il ignore tout,
Alors il prend sa main délicate et inerte
Et la serre si fort jusqu’à l’en faire gémir.
Mais elle reste de marbre alors il se résigne,
La gangrène s’installe et gagne du terrain,
Pauvre petit bonhomme le voici désarmé,
Lui qui l’a tant aimée, elle lui fait pitié.
Alors il se surprend,tout en fermant les yeux
A revivre un moment les souvenirs délicieux.
tdr@Marie-Hélène Coppa
Les frissons de mon coeur - Marie-Hélène Coppa - Edilivre
Poésie Par Marie-Hélène Coppa Thème : Poésie Déclarer son Amour, révéler ses Sentiments n'est point chose facile, mais si l'on prend la plume en se donnant la peine alors tout s'éclaire, t...
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